Pourquoi rester dans une relation abusive?





Il y a quelques jours, en surfant sur le web et suis tombée sur cet article d’une femme témoignant des horreurs subies lors d’une relation et comment elle essaie de se remettre de cette relation toxique.


« Si tu penses que tu peux poster quelque chose en public et puis venir en privée me dire que ce post ne me concerne pas, je crois que tu blagues en vrai. Tu t’attends peut-être à ce que je te demande à qui ce post était destiné? …  Très peu savent quel monstre tu es, et parmi ceux qui le savent, très peu peuvent te dire la vérité car c’est toi qui les nourrit. Tu l’as dit toi-même, je ne t’ai jamais rien fait de mauvais pendant toute la durée de notre mariage Je ne t’ai jamais trompé, jamais énervé, jamais trahi. Malgré le fait que tu m’as fait des choses inimaginables, j’ai toujours cherché des astuces pour t’aimer chaque jour. Je marchais en souriant, en essayant d’être forte pour mon fils, même comme je savais comment tu m’avais détruite. Si mes cicatrices se referment un jour ce serait un vrai miracle…  Tu sais que je n’ai jamais été là pour ton argent, je t’ai aimé, mais au final, j’ai constaté que tu ne méritais pas cela. Respecte-toi. »

Beaucoup de personnes ignorent les dégâts psychologiques qu’une relation néfaste peut avoir sur la personne qui la subit. Beaucoup de personnes diront : Mais pourquoi es-tu restée ? Tu le voyais bien pourtant.

Dans mon cas, j’ai été dans une relation malsaine pendant 2 ans. Cette relation dont vous êtes consciente qu’elle ne durera pas mais avez l’espoir. Alors je me suis demandée pourquoi suis-je restée tout ce temps ? Voici quelques pensées qui m’ont traversées l’esprit lors durant cette période et les raisons pour lesquelles j’ai mis du temps à m’en défaire.

Par peur de rompre un lien…  Lors d’une relation, des souvenirs se créent. Des moments de joie, tristesse, colère, surprise, etc. Plus le temps passe et plus chacun prend ses habitudes dans la relations. Ce sont tous ces moments bons ou mauvais que j’ai eu peur de perdre ou d’oublier.  Alors je reste !

Peur de tout recommencer… Aurai-je la patience de montrer à une nouvelle personne comment je fonctionne ? Au lieu de tout recommencer, pourquoi n’essaie- je pas de sauver la relation. Certes, il n’est pas bien pour moi mais il n’est pas 100% mauvais ! Alors je reste !

Peur de ne plus aimer aussi fort… beaucoup de femmes dont moi ont peur de ne plus aimer avec la même intensité une autre personne. Lorsque j’y ai mis un terme, je ne me voyais pas du tout aimer à nouveau. Du haut de mes 20 ans, je pensais avoir déjà tout donné l’amour que je pouvais et même celle que j’avais en réserve. Je pensais ne plus jamais rien ressentir pour personne et je m’en voulais d’avoir tout donner à la mauvaise personne. Alors je reste !

Mieux vaut être mal accompagnée que seule… J’avais peur de me retrouver seule, de me retrouver avec moi-même. J’avais peur de réfléchir sur cette relation, penser aux erreurs et tous ces gestes ou intentions malveillantes que je faisais semblant de ne pas voir. Je ne voulais pas me retrouver célibataire. Pour moi, cela voulait dire n’être aimée de personne. Alors je reste !

Espérer un changement… On a tous déjà aimé en public ou secrètement un bad boy en espérant être celle qui le fera changer. Oui il a trompé par le passé. Oui il a frappé d’autres femmes. Oui c’était un goujat. Mais je vous promets qu’avec moi il marchera droit et ne fera pas de bêtises. Jusqu’au jour où on se rend compte qu’on est juste de passage. Oui il me trompe. Oui il me frappe. Oui c’est un goujat. Mais je suis sure qu’il finira par s’en rendre compte et changera si je tiens bon. Alors je reste !

Penser que l’amour que vous avez suffira pour deux… dans une relation, il y a toujours un qui aime plus qu’un l’autre ; c’est un fait. Je pensais que l’amour que j’avais pour lui pouvait tout surmonter. Ce n’est pas grave s’il ne m’aime pas plus maintenant, ça viendra plus tard. Je l’aime tellement qu’on n’aura pas besoin de ses sentiments, les miens suffiront à faire durer cette relation. Alors je reste !

Ne pas le dénigrer auprès de votre entourage... Je veux que les autres puisse l’aimer comme moi je l’aime alors je me tais. Je ne veux pas qu’on me dise qu’il n’est pas bien pour moi. C’est l’homme que j’aime. Je ne veux pas qu’on lui fasse du mal. Alors je vais me taire et tout cacher. Alors je reste !

Idéaliser l’être cher… Pour pousser le vice un encore plus loin. Je ne vais pas seulement me taire. Je vais complètement embellir la réalité. S’il me frappe. Je dirais tout simplement que je suis tombée dans les escaliers d’où ces marques sur mon bras. Et que s’il n’était pas intervenu à temps et m’avait sauvé, je ne sais pas ce que je serais devenue. Quel héros cet homme. Oui, je suis sure que ce mensonge va bien passer. Alors je reste !

Et les enfants… Je n’ai d’enfants mais je me suis demandée qu’elles auraient été mes pensées dans cette relation si j’en avais. Fais-moi du mal si tu veux. Mais par pitié, ne touche pas aux enfants! Je ne veux pas qu’ils assistent à ça. Jamais devant eux. Ils t’aiment et sont si innocents. Tu promets ? Alors je reste !

Suis-je la méchante… Il est si mal et as besoin de moi. Toute sa colère et son agressivité reflète bien son mal être. Si je reste pas, qui d’autre le fera ? Non, je suis la seule à pouvoir aimer un tel homme. Vais-je l’abandonner alors qu’il a besoin de moi ? Non, je ne suis pas comme ça. Alors je reste !

Je reste ! Je supporte ! Je me tais ! … Peut- être, mais jusqu’à quand ???

Les sentiments d’une femme amoureuse sont si puissants et des fois si aveuglants. C’est dans ces moments que je me rends compte à quel point la femme est forte. Moi je l’ai vécu pendant 2 ans ; mais certaines le vivent toute leur vie et sans rien dire. Elles gardent tout au fond d’elles et d’autres malheureusement trépassent. J’ai pu en parler autour de moi seulement une fois la relation finie. Aujourd’hui, je suis contente d’avoir pris cette décision. Mon seul regret est de ne pas l’avoir fait plutôt. Mais ce sont des erreurs qu’on apprend et qu’on en sort plus grand.



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